TOME 1
PROLOGUE
Cette histoire a commencé au début du vingt et unième siècle.
Alors que Ferdinand, éleveur de bétail, se met à nourrir son troupeau avec l’équivalent bovin du ‘fast food’, une de ses vaches, Napoléontine, se rebelle et fait la grève de la faim.
Pendant que le reste du troupeau succombe à la maladie du cerveau surcuit (MCS), grâce à la prévoyance de Napoléontine, qui avait deviné que pour rester en bonne santé, il valait mieux ne pas manger de cochonneries (ou dans le cas des vaches, de ‘moutonneries’), elle réchappe de l’épidémie.
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Un soir, Napoléontine a un rêve prémonitoire qui la prévient que Ferdinand a l’intention de l’emmener, elle, ainsi que Jules, son âme soeur, à l’abattoir le lendemain. Jules ne la croit pas et refuse de la suivre lorsqu’elle suggère qu’ils filent à l’anglaise sans plus tarder. Napoléontine est navrée d’abandonner Jules à son sort, mais puisqu’elle est enceinte, elle veut à tout prix sauver ce petit qu’elle porte en elle. Heureusement, elle trouve un vieux vélo rouillé dans un coin de l’étable.
Alors qu’elle s’apprête à filer en douce sur son vélo, Jean-Sébastien, le coq – Maître de la basse-cour, se réveille et se met à chanter. Napoléontine lui conseille de faire comme elle et de prendre la clé des champs, s’il ne veut pas finir comme coq au vin. Jean-Sébastien se demande comment il réussira à gagner sa vie en tant que ‘freelance’. Napoléontine lui suggère qu’avec sa jolie voix de haute-contre, il pourrait faire carrière comme chanteur de noces.
« Ca me tente », répond J.S., « mais où vais-je trouver mon répertoire ? »
Pas de problèmes : Napoléontine, qui est vache mélomane, était juste en train d’écouter un opéra de Haendel sur son Iecteur MP3, et l’aria en question semble avoir été écrite spécialement pour Jean-Sébastien, futur chanteur de noces.
JEAN SEBASTIEN
Il vostro maggio de ‘bei verdi Cueillez le mai de
Anni o cori amanti, Vos belles années
Sempre costanti Ô cœurs amoureux
Sfiorate in amore Et avec constance
Né un falso raggio Servez l’amour
D’onor v’affani Ne vous laissez pas leurrer
Che sol beato Par le faux éclat de l’honneur
Chi amante amato Seul est heureux celui qui
Possede un bel core Amant aimé
Possède un beau cœur.
Après avoir fait ses adieux à la basse-cour, Napoléontine réussit à s’enfuir.
Pendant ce temps, à l’intérieur de la ferme, Ferdinand est confronté à un sacré problème : lorsqu’il annonce à sa femme qu’il s’apprête à emmener Jules et Napoléontine à l’abattoir, Francine se fâche. Elle aime ces animaux et ne veut pas qu’on les tue.
Pour Ferdinand, c’est une question de ne pas louper la grosse prime que lui a promise le Ministère de l’Agriculture.
Francine lui fait remarquer que cette épidémie lui a ouvert les yeux ; qu’elle se fait végétalienne et qu’en attendant que Ferdinand se décide s’il veut suivre la voie de la Sagesse ou non, elle file en Espagne chez maman.
Ferdinand se demande où va le monde : d’abord ses vaches et maintenant c’est sa femme qui est devenue maboule à son tour. Lorsqu’il sort, un choc de plus : son coq, au lieu du cocorico de rigueur, chante de l’opéra, et ce qui plus est, dans une langue que Ferdinand ne comprend pas.
Il est d’autant plus navré, qu’il comptait noyer son chagrin, en dégustant un bon petit vin ce soir là, accompagné d’un succulent coq au vin.
Mais voilà qu’il se dit que consommer du coq qui chante pourrait être dangereux pour sa santé et qu’il n’y a qu’une solution : afin de ne pas risquer de se retrouver avec un cerveau surcuit à son tour, mieux vaut qu’il devienne lui aussi végétalien.
Et c’est là qu’il se rend compte que tout va bien : s’il se fait végétalien, plus besoin de divorcer.
De fait, voilà son portable qui sonne : c’est Francine qui veut lui suggérer une solution gagnant/gagnant : pourquoi ne pas cultiver des légumineuses bio ?
Ferdinand se dit que ce n’est pas une mauvaise idée : au moins les lentilles, elles, ne risquent pas de devenir folles.
Pendant ce temps, dans un pré fleuri, près d’une jolie cascade, Napoléontine a donné naissance à une adorable vachette, qu’elle décide de nommer Hathorinella, d’après Hathor, la Déesse à tête de vache de l’Egypte ancienne, qui était vénérée comme la Déesse de la Musique, de l’Amour, de la Joie et de la Maternité.
Quant à Jules, qui entretemps avait fini à l’abattoir à cause de la Directive du Ministère de l’Agriculture, il apparaît à Napoléontine et lui dit que ce n’est pas si mal dans l’au-delà : certes, il n’y a pas d’équipes de foot, mais par contre ils ont une superbe bibliothèque là-haut. Donc pour la première fois de sa vie, il s’est mis à bouquiner. Et pas n’importe quoi : traités sur le Tai Chi, rien de moins.
Il annonce à Napoléontine que son but à elle, sur terre, est d’enseigner aux humains comment vivre en harmonie avec la nature.
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Le lendemain, après avoir fait son exercice matinal, qu’Hathorinella s’efforce d’imiter tant bien que mal, Napoléontine se met en route avec sa fille, à la recherche d’un coin sympa pour se faire un petit chez-soi. Pendant qu’elles broutent paisiblement dans un pré, la propriétaire, Sam Mangetout – vache un tantinet xénophobe – les chasse lorsqu’elle remarque l’accent ’étranger’ de Napoléontine. Sa devise : « La Normandie aux vaches normandes. Les immigrées, dehors ! »
Devant l’accueil quelque peu brutal de Sam Mangetout, Hathorinella se met à pleurer. Napoléontine la rassure en disant qu’elle est certaine qu’une bonne surprise les attend. Et en effet, après qu’elles aient fait leurs adieux à Sam Mangetout, elles rencontrent une chatte irlandaise, dont le nom « Serendipity », en anglais signifie « l’art d’attirer les heureux hasards. »
Serendipity invite nos deux héroïnes à s’installer dans l’étable qui se trouve dans le fond de son jardin et elles deviennent les meilleures amies du monde. C’est Serendipity qui fera connaître à Napoléontine, toutes sortes de choses nouvelles, telles que, entre autre, le Feng Shui intuitif ; le massage métamorphique ; l’aromathérapie ; la visualisation créatrice ; la communication avec les animaux.
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Entre-temps, de l’autre côté de la Manche, un jour, sur un marché de bétail, devant le spectacle déplorable qui s’offre à leurs yeux, un groupe de mamies, lors d’une excursion organisée par leur club de tricot, décident de prendre les choses en main : elles commencent par créer un pugilat, à l’aide de leurs parapluies et leurs aiguilles à tricoter (sans néanmoins faire de mal à qui que ce soit). Mais devant la fuite des marchands de bétail effarés, elles lèvent le drapeau blanc et les deux partis fraternisent devant la traditionnelle tasse de thé, sous un portrait de (feu) Sa Gracieuse Majesté. Les mamies décident d’adopter chacune un des taureaux…. sauf un, qui porte le kilt.
MacNelson se sent seul et abandonné. Mais voilà que son ange gardien lui souffle à l’oreille : « Tu ne pensais tout de même pas que je t’avais abandonné ? Aie confiance, mon poussin. La Providence t’a réservé un sort encore plus sympa que celui de tes copains. »
Alors que MacNelson, solitaire, se dandine sur la place du marché déserte, en arborant une pancarte que son ange lui avait passée et sur laquelle on peut lire « Adoptez-moi SVP », voilà que Paul Mc HamFamoose, le célèbre chanteur pop anglais, champion de la cause animale, passe par là et adopte d’emblée notre ami comme mascotte.
Et comme Paul vient d’acheter une petite fermette normande, qui se trouve à côté du cottage de Serendipity, MacNelson aura l’occasion de tomber follement amoureux de Napoléontine.
Heureusement, Serendipity est chatte bilingue et pourra donc servir d’interprète, en attendant que MacNelson devienne bilingue à son tour.
D’ailleurs, MacNelson est ravi d’avoir trouvé avant son départ pour la France, dans l’escarcelle du kilt qu’il avait hérité d’un ancêtre, , un petit fascicule : French in ze pocket – Edition 1532, qui contient un chapitre intitulé How to chat up the little cow of your dreams (Comment conter fleurette à la vache de vos rêves). Il déclame avec ferveur à Napoléontine:
« Bonjour mademoiselle,
Que vous êtes jolie
Que vous me semblez belle
Ce compliment vaut bien un baiser, il me semble »
HATHORINELLA APPREND LA MEDITATION
Hathorinella et Zac, (bambin franco- afro-américain, voisin de Serendipity, devenu le meilleur ami d’Hathorinella) demandent à Napoléontine de leur enseigner la méditation. Elle se consacre à la tâche, avec son humour habituel. Elle crée donc une méditation du matin et du soir, pour enfants de tous âges, en français et Serendipity en assure la traduction anglaise, afin que les bouts-de-chou puissent devenir bilingues dès leur plus jeune âge, car plus on commence l’apprentissage des langues tôt, plus c’est facile. Et les façons les plus efficaces et ‘fun’ d’apprendre ? En lisant des BD/albums illustrés et en se relaxant grâce à la méditation.
Napoléontine leur apprend les principes de la visualisation créatrice, pour les encourager à croire en leurs rêves.
Hathorinella annonce qu’elle rêve de devenir flûtiste. Zac, quant à lui, avoue qu’il rêve d’une Rolls psychédélique à pédales. Par un heureux hasard, MacHamFamoose passe pour inviter ses amis à l’accompagner pour une ballade en bord de mer, dans sa Rolls psychédélique qu’il a réussi à convertir en bolide écolo qui carbure à l’énergie solaire et éolienne.
LES DEBOIRES DE NAPOLEONTINE ET SA CUISINE VEGETALIENNE
Napoléontine est ravie d’avoir trouvé une idée originale qui devrait lui rapporter de quoi payer des cours de flûte et un instrument à sa fille. Elle se dit qu’en préparant des pittas fourrées de crème d’avocats et de crudités, qu’elle compte vendre sur le marché d’Honfleur les jours de foire, elle aidera les humains à rester en bonne santé et par la même occasion sauver quelques animaux d’une mort atroce à l’abattoir.
Hélas, alors qu’il y a file chez le marchand de chiens chauds et celui qui vend des glaces, les Frenchies ne semblent pas tentés par la cuisine saine que leur offre Napoléontine. Seuls deux cyclotouristes flamands lui achètent ses pittas à l’avocat, qu’ils trouvent d’ailleurs délicieuses.
En rentrant chez elle, avec son panier encore rempli, un gros nuage noir descend soudain sur son optimisme habituel.
Hathorinella lui rappelle ce que sa maman lui a toujours enseigné au sujet du pouvoir de la pensée positive. Puis, elle lance, « Ce qu’il te faut, c’est un brin de marketing ingénieux pour vendre ton produit. Je crois que j’ai une idée. » Et en effet, elle décide de monter une boîte de pub avec Zac.
L’idée lancée par les ‘ génies créatifs’ de la boîte de pub Fleur de Lotus Magique a un résultat qui dépasse tous les espoirs de Napoléontine.
Hathorinella et Zac ont, en effet, engagé MacNelson et sa cornemuse, pour donner un spectacle gratuit devant l’éventaire de Napoléontine.
Hathorinella, Zac et Serendipity se joignent à lui pour danser quelques danses écossaises traditionnelles. Grâce à MacNelson et ses Nelsonettes, le public accourt, et dès que la foule goûte aux pittas végétaliennes, c’est l’extase collective.
Et ce n’est pas tout! Une future mariée propose à son chéri de remplacer les cuisses de grenouilles qui figuraient au menu de la noce, par les délices végétaliens de Napoléontine. Le chéri n’est pas trop certain que cela plaira à maman, mais comme il dit, « Ce n’est pas sa mère qu’on épouse. »
La future mariée engage donc Napoléontine pour préparer le banquet de la noce. Et du même coup, elle propose à MacNelson et ses Nelsonettes d’en assurer le spectacle. Pour couronner le tout, elle suggère à son chéri de demander à tous les invités mâles de se pointer en kilt. Le chéri, quoique ravi d’épouser une femme qui a des idées sortant un peu de l’ordinaire, lui fait remarquer, « les jambes de papa te diraient : Pour vivre heureuses, vivons cachées. »
Le soir qui suit le succès de Napoléontine et de sa bande au marché d’Honfleur, alors que ses amis et elle célèbrent avec un petit festin végétalien, ils reçoivent la visite d’un producteur de la TTC (Total Truth Channel), qui se trouvait, ‘par hasard’, parmi ceux qui avaient apprécié les délices culinaires de Napoléontine ce jour là.
Bob The Monk propose à Napoléontine de venir présenter un programme de cuisine végétalienne à la TTC.
Bob les invite à visiter avec lui, le Musée Erik Satie, si délicieusement excentrique.
FIN DU TOME I
Les aventures de Napoléontine continuent dans le Tome II, dans lequel Hathorinella sauve un cochonnet SDF qui était sur le point de se jeter à l’eau. Napoléontine l’adopte et Jung connaîtra un destin assez fabuleux. Autrement dit, il ne faut jamais désespérer et surtout ne pas se jeter à l’eau sur un coup de tête !
A la veille de leur départ pour Londres, Serendipity s’affole lorsqu’elle ne retrouve pas son passeport. Mais ce contretemps s’avère être une grande bénédiction, car en l’aidant à le retrouver, ses amis font plusieurs découvertes des plus bénéfiques.
Mais lorsque le passeport refait enfin surface, consternation ! Il est périmé depuis six ans. Et de plus, Serendipity arbore un large sourire sur sa photo de passeport, ce qui entretemps est devenu strictement interdit. Mais grâce à l’astuce des anges et d’une petite puce (VlanVlan La Tulipe,) Serendipity parviendra à entrer au Royaume de Sa Majesté de façon pas tout-à-fait règlementaire, mais bof, tout le monde y gagne.
C’est à Londres que ce cher MacNelson rencontre enfin, de la façon la plus inattendue, l’amour de sa vie, tant désiré.
Peu de temps après leur retour, Zac annonce que ses parents et lui sont obligés de s’exiler. On ne vous en dit pas plus, afin d’échapper à la censure.
Napoléontine, quant à elle, quitte la Normandie pour le pays de La Loire, question de voir un peu de pays.
C’est là qu’Hathorinella aura une idée qui fera d’elle une star : elle écrit le livret du premier ballet comique 100% écologique, « Rigoletta », (sur la musique sublime de l’opéra de Verdi « Rigoletto »), dont la première aura lieu à l’Opéra Garnier de Paris.
A part ça, vous rencontrerez d’autres personnages bien sympathiques, comme Zaza, l’autruche, qui pour échapper à la poêle se lance dans les affaires en vendant ses plumes ; Cui-Cui, le crapaud vendeur de parapluies écolos, qui rêve d’être chanteur à succès…et bien sûr qu’il y arrivera.
Oh et il y a également le Professeur BlaBla Aurum, savant un peu fou (enfin, « savant », c’est selon… !)
Par ailleurs, comme Napoléontine donne un atelier sur les Fleurs de Bach à la demande de ses amis, vous serez aux premières loges pour en apprendre un peu plus sur ces remèdes vraiment fabuleux, que Jung compare à la potion du Druide Panoramix, ami d’Astérix. Mais contrairement à ce breuvage aux pouvoirs magiques, la formule des fleurs de Bach n’est pas un secret, donc tout le monde, petits et grands, peuvent en profiter, y inclus les Romains et les sangliers.
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